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Il n'y a rien à ajouter au résumé attentif de Frédéric Mauro. Il dit bien, et fortement, les richesses magnifiques des articles et études de G. Debien, ami des Annales, disciple de Marc Bloch, combattant efficace de ce qui est pour nous la bonne méthode, ouvrier d'une histoire digne de nous passionner. Joindre mes éloges aux éloges qui précèdent, serait-ce nécessaire? Mais quelques remarques critiques? L'auteur, j'en suis sûr, m'en sera reconnaissant… Je vois l'histoire des Antilles comme une histoire hâtive de l'Amérique, prompte à fleurir, à porter fruit, puis à se faner, à se plier aux exigences de l'économie et de l'histoire mondiales.

Unwilling Return of the Dead in French West Indies

In the French West Indies, a person who is bewitched thinks that his sorceror has sent him a "dead". This persecuting agent, displaced from the kingdom of the dead, is animated by the sorceror's sole desire to harm. However, the deceased aspiring to rest in peace, we may wonder about these "dead" which can be manipulated by a living human. Those who passed away quickly fade into a sort of stock of dead beings, where they loose their personalities, social identities and intentionalities ; they are not ancestors. They reflect something of the Antillan social history of a society breaking with its past, as is the case for displaced people without territoriality. This mobility of the deceased is best illustrated by the Haitian figure of the zombi or living dead. We think it akin to the notion of "dead" of the French West Indies. The one and the other are typical cultural creations of black America and can be considered as symbolic representations of the slaves transplanted from Africa.

par Guillaume Thomas Raynal ; Volltext // Exemplar mit der Signatur: München, Bayerische Staatsbibliothek -- Am.a. 1973

Lorsque que Louis XIV décida d'administrer directement les possessions françaises aux Antilles, il dut mettre en place des garnisons permanentes. Les rivalités ministérielles à la cour de Versailles conduisirent le secrétariat d'État à la Marine à lever ses propres troupes pour les colonies. Les officiers étaient largement des Créoles, tandis que les soldats, mal intégrés dans les sociétés coloniales, venaient largement de l'Ouest du Royaume. Après une tentative de réforme en 1749, la désastreuse guerre de Sept ans obligea le secrétariat d'État à la Guerre à prendre en charge la défense du domaine colonial. Le système resta hésitant, mais à partir de 1772, si la Marine récupéra l'intégralité de la responsabilité militaire ans les colonies, elle le fit en appliquant les modalités d'organisation de l'armée de terre, en créant des régiments coloniaux. Lors de la guerre d'Indépendance américaine, les colonies reçurent d'importants renforts venus de France, qui leur permirent de servir de bases d'opération. La Révolution provoqua une désintégration rapide du dispositif militaire entretenu aux colonies.